Salutations de Iisalmi!
Nous sommes rendus dans le grand nord, au pays des bouleaux
rachitiques, des innombrables lacs et des couchers de soleil tardifs et
interminables. La route fut longue mais fort plaisante. Nous avons même fait
l’épicerie ce matin en partant de Saint-Pétersbourg question de pouvoir faire
des sandwichs pour le dîner, ce qui fut d’ailleurs fait de mains de maîtres,
avec l’aide de nombreuses choristes généreuses, efficaces et affamées. Faut
dire que la petite tartelette aux fruits qu’on nous servait à l’auberge de
jeunesse ne bouchait pas un bien grand coin. Nous avons regardé le film Breakfast at Tiffany's avec Audrey Hepburn pendant une partie du voyage, sac de chips en prime pour le moral. Nous sommes arrivés un peu en retard mais il faut dire que la douane russe nous a encore retardés. Pas autant qu'à notre arrivée en Russie mais quand même. Chose certaine, nos passeports ont été estampillés à maintes reprises, ça nous fera plein de beaux souvenirs à contempler plus tard.
Revenons à la journée de dimanche à
Saint-Pétersbourg. La veille au soir à notre arrivée, nous avions convenu avec
notre très sympathique accompagnateur attitré par le Festival Choral de
Saint-Pétersbourg, Ivan, de se rencontrer à l’auberge de jeunesse dimanche
matin pour qu’il nous guide à travers les rues de la majestueuse ville. C’est
vrai qu’il faisait froid un peu et même qu’il nous neigeait dessus par moment
mais nous étions entre nous dans ce décor romanesque, que demander de plus.
Ivan est originaire de Saint-Pétersbourg mais il a vécu en Suisse pendant cinq
ans, ce qui le rend plus qu’à l’aise en français, avec un accent suisse! À
plusieurs reprises durant notre séjour, il nous a aidés grandement en nous
servant d’interprète.
On en avait bien besoin puisque le prochain
objectif n’était ni plus ni moins que le musée de l’Ermitage, ou si vous
préférez ЕРМИТАЖ. On dit que si vous passez
une seconde devant chaque objet de l’Ermitage, il vous faudra quatre-vingts ans
pour visiter ce musée. Comme nous avions une heure et demie, nous avons donc dû faire un choix et aller à l'essentiel selon l'humble avis des adultes de la tournée. Comme on dit entre nous, quelques fois, la démocratie dans notre groupe de tournée s'exprime par la consultation des quatre adultes. C'est mieux que rien... Nous nous sommes donc
séparés en quatre équipes et on a proposé aux chefs d’équipes d’aller voir les
nombreux tableaux de peintres italiens et impressionnistes présents dans le
musée. Plusieurs Van Gogh, Picasso, Matisse, Gauguin, Monet et même Da Vinci.
Assez incroyable! Le simple fait de parader dans les décors absolument
féériques des grandes salles de bal avec vasques immenses, lustres gigantesques
et escaliers grandioses valait le déplacement. Nous étions abasourdis.
Le fameux musée de l'Ermitage, ancien palais d'hiver de Pierre le Grand |
Mais comme toute bonne chose a une fin, il a fallu retourner
à l’auberge de jeunesse pour se changer et se préparer pour le concert de
soirée, au State Cappella Hall, une salle de concert légendaire. Nous avons
même eu la chance de faire une répétition dans la salle elle-même, au grand
plaisir de tous. Il s’agissait d’un concert gratuit offert dans le cadre du
festival, et nous ne savions pas trop à quoi nous attendre en termes
d’auditoire. Il fallait quand même s’en tenir au programme que nous avions
envoyé d’avance aux organisateurs. Dès les premières notes, l’acoustique
exceptionnelle de la salle se révèle à nous et nous enchante immédiatement. Pas
autant de réverbération que dans les grandes églises de pierre, et une grande
précision du son entendu, peu importe où l’on se tient dans la salle. Le piano
Steinway & Sons met en valeur les talents de notre accompagnatrice Amélie.
Je crois bien qu’elle aussi profite du moment.
Finalement
l’heure du concert. Le groupe hôte, le chœur Rondo, chante en premier. Il
s’agit de jeunes filles et garçons, plus jeunes que nos choristes. Les filles
ont la chance de pouvoir s’asseoir sur les sièges centenaires de la salle pour
écouter le chœur. On sent qu’elles ont hâte de se produire, de saisir
l’occasion, et de donner leur maximum. Les pièces finlandaises et estoniennes
font un tabac, et puis Watane, notre pièce iroquoise a plu beaucoup au gens. On
a senti qu’après cette pièce, le public nous était acquis.Cathy, Noémie et Xéia passaient pas là |
Après le concert, les filles étaient très fières de leur
prestation et l’atmosphère était à la fête. On a chanté dans l’autobus en
direction du restaurant, tout le monde était tout sourire (je vous ai déjà mis des photos dans un message prédécent). Ne restait plus qu’à
aller nous reposer pour une dernière nuit… mais non, attendez! Nous n’aurons pas
le temps d’aller acheter des souvenirs demain matin, alors on va dans un centre
de souvenirs ouvert 24h, en pleine Pâques orthodoxe, en plein centre-ville de
Saint-Pétersbourg magnifiquement illuminé, autour de 23h. Il y a d’excellentes
chances que, si vous recevez des poupées russes lors du retour de vos ouailles,
elles proviennent de ce fameux magasin.
Nous n'avons pas d'accès internet à l'endroit où nous logeons le soir, ce qui
rend la publication des messages un peu plus difficile. Mais, comme vous
voyez, nous sommes plein de ressources et nous trouvons toujours le
moyen de bien vous informer.
Je vous invite aussi à aller voir le nouveau texte de Marie Boismenu-Gagnon.
Merci de nous donner des nouvelles, ça fait du bien.
RépondreSupprimerProfiter de cette endroit merveilleux.
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