samedi 14 avril 2012

Salutations de Saint-Pétersbourg!

Nous sommes arrivés à Saint-Pétersbourg en soirée, aux alentours de 21h. Les gens de l'auberge de jeunesse avaient presque fermé la cuisine. Ils nous ont réchauffé nos plats un par un dans le seul four micro-ondes de la cuisine, les 52 repas. Ce fut long un peu... Les dernières filles ont mangé vers 22h30. Il faut dire que pour nous, il était en fait 21h30 puisqu'il y a un décalage d'une heure entre l'Estonie et la Russie.

Ce fut assez drôle à notre arrivée puisqu'il y a un long escalier étroit et très vieux à gravir avant d'arriver au troisième étage et à l'auberge de jeunesse. Je dirais que certains d'entre nous étaient un peu inquiets à l'idée de dormir dans un endroit avec pareil escalier d'entrée. Tout le monde fut rassuré en arrivant au troisième car c'était vraiment comme sur les photos du site internet, franchement très bien. Malgré les inquiétudes du départ, les filles se sont vite rendu compte que leurs chambres étaient propres et bien aménagées, avec des lits confortables. Les filles ont été réparties dans des chambres de quatre, huit, dix ou douze. Toutes semblaient assez ravies de leur situation. C'est à peu près tout pour Saint-Pétersbourg pour le moment. Demain sera une toute autre histoire par contre...

Revenons sur la journée d'hier.


Nous avons quitté Tartu assez tôt le matin parce que les gens des familles travaillaient, que nous avions un peu de route à faire pour rejoindre la merveilleuse ville de Tallinn et que les gens nous attendais pour le concert dans l'école 32 (ne posez pas de question, c'est comme ça). Nous étions tous excités de retourner dans cette ville qui a conquis nos coeurs. Pas que Tartu soit moins intéressante mais comme nous n'y sommes restés que quelques heures, le lien était moins fort. C'est aussi une ville universitaire avec peut-être un peu moins d'attraits touristiques. Par contre, notre expérience chorale dans cette ville aura été des plus profitables comme je le disais la dernière fois.



À l'école 32, nous avons d'abord fait connaissance avec les dirigeants de la Estonian Television Concert Choir dont la plupart des choristes vont à cette école. Ils nous ont dirigés vers la salle où se tiendrait le concert. Philippe décide de faire une petite répétition juste avant le concert. Les choristes du ETV concert choir ont revêtu l'un de leur costume de concert typiquement estonien pour l'occasion. C'est spectaculaire.

Ils commencent d'ailleurs le concert avec quelques pièces assez impressionnantes. On nous dit que les plus vieilles ne sont pas présentes parce qu'elles étudient dans un collège un peu plus loin. Ah bon...! Ça promet pour ce soir! Ce ne fut pas l'une des meilleures prestations de nos filles et Philippe s'est chargé de leur faire remarquer. Après le concert, les choristes et lui se sont parlés, tout le monde s'entend pour faire mieux le soir venu dans l'église St-John (Jaani, comme ils disent) lors du concert conjoint avec le même choeur du ETV.

Après le concert à l'école, les filles sont allées assister à des cours de tous genres, dans les classes normales avec certains membres de la chorale hôte. Toutes sont excitées à l'idée de se retrouver dans des classes normales dans un pays différent. Ça pique la curiosité à tout le moins. À leur retour, plusieurs avaient été un peu surprises, surtout du comportement des élèves et des professeurs en classe. Beaucoup de textos, internet en classe, des professeurs et des élèves qui quittent pendant le cours pour revenir plus tard ou pas. On leur dit que la relation de maître à élève est plutôt sur une base amicale qu'autre chose. Nos filles ont plutôt eu l'impression qu'il y avait un petit manque de respect de part et d'autre. Ce n'est peut-être qu'une perception, il faut toujours faire attention avec nos jugements quand on arrive dans un pays avec des valeurs et des références si différentes des nôtres.

Au retour des classes et dans l'attente que la cafétéria de l'école soit disponible, nous avons rencontré un des professeur pour qu'il nous explique un peu le système scolaire estonien et qu'il réponde à nos questions. La beauté de la chose c'est que ce monsieur venait du Congo et s'exprimait dans un français impeccable. C'était un peu surréaliste d'ailleurs de parler à un africain noir du Congo, en français, lui, parlant aussi le russe couramment de par ses études en Russie où il a rencontré une estonienne, d'où sa présence à Tallinn et sa capacité à parler l'estonien. Ouff...

La cafétéria s'est finalement libérée. Les filles ont pu manger et être réparties dans les familles. Nous avons fixé un rendez-vous pour le concert de soirée à 17h. Un petit repos d'après-midi bien mérité avec l'heure très hâtive de la levée du matin.

L'église St-John est assez grande et ses murs de pierre dépouillés en fond un endroit où la réverbération est assez intense. C'est à cette endroit que nous avions eu la messe de Pâques leur de notre premier séjour à Tallinn si vous vous souvenez. Avec une acoustique pareille, on est en droit d'espérer un concert de grande qualité. Les filles savent qu'il faut qu'elles fassent mieux que l'après-midi et elles savent aussi que l'autre choeur est pas mal bon. Philippe concocte un programme sur mesure. Tout d'abord, nous écoutons les ETV avec leurs chants impressionnants et leur chef de choeur très dynamique. Ensuite nos filles montent sur scène pour chanter presque une heure avec l'aplomb, la concentration et la qualité des meilleurs. À la fin du concert, elles sont très fières, Philippe est heureux, c'était un concert solide, à des années-lumière de leur prestation de l'après-midi.

Retour dans les familles pour une longue nuit de sommeil bien mérité, le rendez-vous ayant été fixé le lendemain à 10h pour notre départ vers la Russie.

Le matin venu, nous ne vous cacherons pas qu'il y avait un peu d'appréhension dans l'air, à l'idée de passer plusieurs heures à la frontière Russe. Nous responsables des ETV nous avaient dit de nous attendre à tout. Apparemment, ça dépend beaucoup de leur humeur, ils peuvent être très insistants parfois et fouiller à fond tout ce qu'ils peuvent. On s'était préparer à attendre longtemps. Finalement, ça n'a pas été l'attente très longue que l'on craignait. On nous a fait descendre de l'autobus pour passer devant un agent mais il n'y a pas eu de fouille vraiment, un simple contrôle de passeport. Au moins, notre passeport a été tamponné! Le plus choquant je dois dire c'est de voir toute la détresse et la pauvreté de cette ancienne puissance mondiale un coup rendu de l'autre côté de la frontière. Notre retard de ce soir à Saint-Pétersbourg est en grande majorité expliqué par le fait que nous devions rouler à 50 km/h, peut-être même moins, sur des routes équivalentes à nos routes provinciales, et ce pour de très longues distances parce que la route était en trop mauvais état. Les immeubles en mauvais état jouent aussi pour beaucoup dans cette impression que l'on a de tristesse. On dirait que le pays est à bout de souffle, qu'il va craquer. Les filles n'ont pas eu l'air d'y accorder trop d'importance pour l'instant. Peut-être qu'elles réaliseront un peu plus tard. Je mets quelques photos qui montrent bien leur état d'esprit cet après-midi...


Demain, nous allons visiter le centre-ville de Saint-Pétersbourg et le musée de l'Ermitage. Nous reviendrons ensuite à l'auberge de jeunesse pour venir se préparer pour le concert du soir.

Deux nouveaux textes de Marie et de Xéia vous attendent sur la page que vous savez.

Aussi, prenez note que pendant que nous sommes en Russie, il y a un décalage de huit heures.

Sur ce bonne lecture et à demain.





2 commentaires:

  1. Francois si tu as une chance met quelques photos des routes et immeubles Russe comme tu le metionnes. Merci

    RépondreSupprimer
  2. Laureys Bernard, belge chauffeur, une fois.15 avril 2012 à 11:44

    Merci, François, ceci nous permet de vous suivre pas à pas, avec un brin de nostalgie. Bonne tournée à toutes et tous, amitiés.

    RépondreSupprimer

Réagissez et laissez-nous vos impressions