Salutations de Tallinn!

 

Le bout de chemin entre Amsterdam et Helsinki s’est déroulé comme un charme. Rien à signaler sinon pas mal de neige, d’épinettes noires et de bouleaux blancs par le hublot à notre arrivée à Helsinki. Tellement qu’on se demandait presque si nous n’étions pas en train d’atterrir à Chibougamau. Vérification faite, nous étions bien à Helsinki. La langue ne trompe pas : impossible de rien comprendre. Des mauvaises langues diront qu’on aurait peut-être eu le même genre de choc culturel à Chibougamau, mais là n’est pas la question pour l’instant. Pas besoin de vous dire que les mines ne sont guère bien meilleures qu’elles ne l’étaient à Amsterdam… On voit la fatigue dans les traits mais les filles gardent le sourire. Le temps de rapatrier tout le monde et les bagages, tout ça rapidement et sans problème, nous nous mettons en marche vers notre autobus de tournée pour y rencontrer notre chauffeur : Aivar… De prime abord, il nous semble fort sympathique et timide. Il baragouine l’anglais… ouff, on va se comprendre!

Au bout de vingt minutes, il nous dépose en plein centre, près de la cathédrale luthérienne d’Helsinki, toute blanche et magnifique sous le soleil du nord. On laisse les filles libres de se balader dans le centre-ville pour manger leur lunch et faire un peu de lèche-vitrine. Rendez-vous à l’autobus 90 minutes plus tard pour se rendre au traversier. Tout le monde est là à temps : il faut prendre une photo et immortaliser le moment devant ce magnifique emblème de la ville finlandaise. Rendus au traversier, nous sommes dans l’attente de l’ouverture des portes. Humm… quoi faire pour passer le temps… Chanter! Un auditoire presque captif, littéralement, et un espace qui ne sonne pas trop mal. Spontanéité et puis, intervention du chef, chorégraphie, un mini spectacle au plus grand plaisir des gens qui patientent autour de nous.

Sur le traversier, immense et inébranlable, nous filons vers l’Estonie. Plusieurs filles en profitent pour attraper un peu de sommeil bien mérité. D’autres, plus en forme, partent à la chasse au gars. Échanges de coordonnées Facebook, cœurs qui palpitent, la vie quoi. Elles sont heureuses d’être ici nos filles, elles sont détendues. L’arrivée dans le port de Tallinn est spectaculaire. Malheureusement, le manque de temps et d’espace m’ont permis de prendre une seule photo. Voyez-la comme une esquisse impressionniste...

 

À la sortie du traversier, les familles nous attendent. Un peu de fébrilité de part et d’autre. Les deux femmes en charge de l’accueil sont fort sympathiques et souriantes. Marie et Marilyse, respectivement chef de chœur et assistante. Les nouvelles ont peut-être un brin d’inquiétude au ventre, c’est normal, c’est l’expérience qui rentre. Les consignes sont données, les filles sont réparties dans les familles hôtes, tout le monde se quitte avec le sourire. Un petit coucher de soleil à 2 degrés bien chaleureux. Des restants de la tempête de neige de la veille en toile de fond, presque tout est déjà fondu. Ils nous disent que c’est fort inhabituel à ce temps-ci de l’année. Vous a-t-on parlé de 26 degrés au mois de mars à Montréal?

Les lits vont être bienvenus ce soir. Rendez-vous demain matin assez tôt, vers 8h15, pour une visite organisée de Tallinn; plusieurs seront réveillées bien avant, alors pas de souci. Les adultes accompagnateurs sommes logés directement dans la vieille ville médiévale. De soir, l’éclairage y est superbe. Ça promet pour la visite demain.

Bonne nuit.

P.S. Allez lire le beau texte de Xéia Truchon sur la page "Des choristes vous racontent"