Les guides nous ont confirmé les origines médiévales de la ville fortifiée. Ils nous ont expliqué les tensions qui existaient entre les gens plus aisés de la haute-ville et ceux de la basse-ville (on se croirait à Québec...). Ils nous ont montré les fortifications, des églises de confessions orthodoxes, luthérienne suédoise, luthérienne estonienne et une autre qui avait fait ses débuts comme bonne vieille catholique mais qui a été récupérée par les luthériens.
Ils nous ont aussi expliqué que les gens de métiers formaient à l'époque des guildes qui s'apparentaient à nos syndicats actuels, et qui veillaient au bien-être de leurs membres. Les marchands du temps avaient aussi compris qu'il fallait bien traiter les employés. C'est aussi parmi les marchands les plus influents et les plus riches que le maire de la ville était choisi.
Tallinn n'a jamais été vraiment attaquée ni prise, ce qui explique le bon état de préservation de ses fortifications. Notre visite nous a menés jusqu'au point haut de la ville d'où l'on peut observer la Tallinn des cartes postales. J'ai pris une photo bien modeste mais elle ressemble quand même pas si mal aux cartes postes que j'ai croisées.
Je vous mets aussi quelques photos de nos filles en pleine séance d'écoute attentive. Peut-être allez-vous en reconnaître une, qui sait?
Pour finir cet avant-midi chargé, nos hôtes nous ont fait visiter un amphithéâtre extérieur où se tient une fois tous les 3 ou 5 ans, je ne suis plus trop certain, une espèce de gros mondial chorale mais uniquement estonien. Il y a tellement de chorales en Estonie, que les organisateurs de ce festival nous ont affirmé qu'ils devaient refuser de nombreux groupes, surtout chez les enfants. Cet amphithéâtre colossal, qui a reçu la visite de Madonna et de Michael Jackson, peut accueillir jusqu'à 22 000 choristes, sous la parabole et le parterre tout juste devant. Laulupidu, c'est le mot-clé qu'il faut chercher sur le web. En passant, avez-vous remarqué que c'est encore l'hiver où nous sommes? On nous dit que c'est exceptionnel mais je commence à avoir des doutes quand même...
Nous nous sommes ensuite dirigés vers l'église où nous avons participé à une messe de Pâques organisée par l'école qui nous reçoit. Ils font ça à chaque année et cette fois-ci, nous étions invités presque d'honneur. Pour ce qui est de la messe luthérienne en estonien, eh bien, disons que j'ai reconnu certains passages mais je pense que ça avait plus à voir avec les signes de croix et les "assis-debout" qui rythmaient la cérémonie. Nos filles ont chanté Happy Land, un chant tout à fait approprié à l'homélie du curé nous a-t-on dit. Ouff... En passant, s'il y en avait encore qui doutaient de la blondeur de la progéniture estonienne, je vous invite à vous attarder sur la moitié du bas de la photo...
Messe de Pâques |
Je parlais à la chef de choeur après le concert pour lui signifier combien c'était important et enrichissant pour nos filles de se mêler à des choristes de ce niveau de perfectionnement. Poliment, elle n'a pas nié mais surtout, elle m'a répondu que c'était également une expérience intéressante pour ses filles de voir d'autres styles, d'autres façons de chanter (nos filles ne chantent pas de la même façon, la voix je parle, il y en a qui disent que c'est nord-américain). C'est sûr, mais je pense que nos filles ont davantage appris ce soir.
Après le concert, nous avons été invités à prendre des amuse-gueules et des rafraîchissements à l'école. Nous avons été reçus par des numéros musicaux d'une excellente qualité, offerts par les filles qui nous reçoivent. Elles ont été généreuses et drôles. Elles nous ont montré des chants traditionnels et même de la danse traditionnelle estonienne. En fait, presque tout ce qu'elles nous ont présenté, que ce soit au concert ou à la fête qui a suivi, était en estonien. Je vous disais que nos filles avaient appris ce soir, eh bien, peut-être avons-nous aussi à apprendre de ce peuple qui chante, danse et crie sur tous les toits toute sa culture, celle d'il y a des centaines d'année et celle d'aujourd'hui. La guide nous disait plus tôt le matin que selon elle, c'était l'enseignement supérieur (CEGEPs et universités) tout en estonien qui avait préservé si fort leur culture face à l'occupant danois, russe, suédois, soviétique et j'en oublie certainement. Ça fait réfléchir d'entendre ces constats si clairs à l'heure où ces questions sont encore toutes chaudes chez nous au Québec. Bon, je ne suis quand même pas là pour faire dans l'éditorial... Tout ça, simplement pour vous dire que tout le monde s'est bien amusé ce soir.
Encore un séjour qui aura changé des vies. Si vous me demandez pourquoi je fais ce travail? Pour ça! Exactement.
À demain.
Eh bien Bravo à tous. Profiter de tous ces beaux moments que ce voyage vous amène. Merci François de nous faire le récit de ces journée.
RépondreSupprimerL'amphithéâtre, wow! L'acoustique devait être plaisante, ça oui!
RépondreSupprimerLa curiosité et l'intérêt m'amènent souvent à venir consulter votre blog, histoire d'y voir les dernière nouvelles.
Passez un excellent séjour, prenez ééénormément de photos, faites le plein de souvenirs et de chansons, bref, PROFITEZ-EN ma gang de chanceux!
Odile
Merci François, nous attendions avec impatience ton récit. C'est tellement agréable de le vivre un peu avec vous par tes messages. Bonne continuité
RépondreSupprimerquelle merveilleuse expérience!!!! Merci François de nous en donner autant, on vous suit pas à pas!
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