Salutations de Montréal!
Eh oui, puisqu'il faut bien boucler la boucle, nous voilà de retour à Montréal au terme d'une journée épuisante et très longue. Nous nous sommes en effet levés très tôt ce samedi matin à Helsinki pour attraper notre vol de 6h30. L'hôtel nous avait quand même préparer un déjeuner ce qui a été très apprécié même si les appétits n'étaient pas très éveillés à cette heure matinale. Le rendez-vous à la salle pour déjeuner avait été fixé à 3h45. Rendu à 4h, nous nous sommes rendus compte qu'il en manquait deux: Anne-Sophie et Gloria. Philippe est remonté sur les étages pour vérifier et il a été accueilli par un petit visage tout ensommeillé dans l'entrebâillement de la porte et Gloria qui s'exclame tout d'un coup avec de grands yeux ronds: "Oh! my God!!" Je pense que deux minutes plus tard elles étaient avec nous en train de manger, pas exactement les yeux vis-à-vis des trous, mais on avait tous un peu cette tendance de toute façon.
Une allée couverte reliait l'hôtel à l'aéroport à distance de marche. Nous déambulions dans la noirceur et la brume matinale sous les cônes lumineux des lampadaires (comme dans les vieux films. Non, bien avant 2009 et Justin Bieber les filles! des fois faut préciser ce qu'on veut dire par vieux...). Pas beaucoup de monde à l'aéroport mais quand même une certaine activité. Nous enregistrons les cinquante-deux passagers de notre équipée à l'aide de trois bornes automatisées. Comme vous avez pu le constater à notre départ de Trudeau il y a deux semaines, ça prend toujours un certain temps. Bref, une heure plus tard, nous avons nos cartes d'embarquement et nos bagages sont enregistrés. Le passage vers la sécurité se passe bien et nous sommes rapidement dans la salle d'attente de la porte d'embarquement. Ça me donne l'occasion ici de mentionner que les filles de cette tournée ont été en tout temps très responsables et éveillées aux consignes qu'on leur donnait, à savoir de ne pas laisser son passeport à côté du lavabo dans les toilettes d'aéroport, de prendre garde aux pickpockets de ce monde, de suivre la cadence lorsqu'on se promène en groupe dans les rues, d'être ponctuelles aux heures de rendez-vous de toutes sortes qui sont fixés à tout moment dans une tournée du genre. Je voulais juste dire: bravo les filles!
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgG16rpIrc5zRppEVYNjt-tWNQMWD74ZRm-RwgGalWP-o-Ypc1OHMtCFH6_O1p5xxW1qIjSDdzALKvuMSV_1UBxmc5IIRmkarnh8JJgFJn11TPZcYQ872VgeeyKpIS757Wl8LOo_ThGewc/s200/Dernier+sprint+photo-+Amsterdam%21.jpeg)
Le premier segment du trajet en avion vers Amsterdam s'est déroulé rondement. Nous avions maintenant quelques heures d'escale pour aller visiter cette ville. À l'aéroport, nous avons acheté des billets pour un train qui nous amène directement au centre du vieux Amsterdam en 20 minutes. Rapidement, nous étions donc prêts à envahir cette ville mythique. Pour la première fois depuis très longtemps dans cette tournée, nous nous retrouvions au milieu d'une faune urbaine digne de ce nom: grand nombre, beaucoup de mouvement d'auto, de tramways, de bicyclettes, et beaucoup de touristes. Je dois dire qu'il y a eu un ajustement à faire dans notre rythme mental parce que nous étions plutôt habitués au rythme des bouleaux, des épinettes, et des lacs gelés du grand nord finlandais. C'est un contraste intense, du moins avons-nous trouvé. La ville est magnifique. Les vieux bâtiments étroits de façade et souvent un peu croches, cinq ou six étages de haut, faits de petites briques minces peintes de toutes les couleurs, font des vieux quartiers de Amsterdam une promenade des plus plaisantes. S'ajoute à ça la particularité des canaux et le décor devient alors enchanteur. Nous sommes passés devant la maison de Anne Frank qui est maintenant un musée. Nous sommes arrêtés place du Dam pour y rencontrer Pierre-Antoine, un ami musicien de Amélie notre pianiste qui vit à Amsterdam depuis deux ans. Il a accepté de nous guider dans les rues de la ville l'espace de deux heures. Très gentil et très généreux, il nous a aidé à faire la part des choses compte tenu du peu de temps et du peu d'expérience que nous avions de cette ville. Malheureusement, j'avais oublié ma caméra dans ma valise... Je suis certain que les filles ont pris plein de photos, alors allez y jeter un coup d'oeil, ça vaut la peine. Merci à Michelle pour celles-ci.
Sur l'heure du dîner, nous avons laissé les filles se promener par petits groupes dans une rue piétonne bordée de petits magasins et bistros. Magasinage et petits trucs à manger de toutes sortes. Faut dire que nous avions mangé dans l'avion et que d'autre nourriture nous attendait dans l'autre vol vers Montréal. Rendez-vous à 12h pour commencer à retourner vers la gare. Il fallait être de retour à l'aéroport assez tôt parce qu'il fallait repasser le contrôle des passeports et la sécurité.
L'embarquement était prévu à l'origine à 14h25 mais il a été retardé d'une heure à notre grande déception. À ce stade de la tournée et avec la fatigue, on s'irrite plus facilement face aux petits contretemps. Mais personne ne s'en est formalisé et les filles ont continué à montrer une patience à toute épreuve. Finalement, décollage vers 16h. Le commandant nous annonce que, dû à des vents contraires plus intenses qu'à l'habitude, le vol sera un peu plus long, soit d'une durée de 7h10. Bon, aussi bien s'installer confortablement, autant qu'on puisse le faire dans un avion, et puis regarder des films, écouter de la musique, lire un peu, faire des devoirs qui ont pris du retard un peu, parler, dormir si possible et puis, penser à nos gens qui nous attendent à l'aéroport, avec tout leur amour.
À notre descente de l'avion, les douaniers nous attendaient avec devant eux, une espèce de serpentin à imbéciles, d'une longueur équivalente à près de 500 mètres, que l'on était obligé de suivre d'un bout à l'autre comme autant de têtes de bétail jusqu'à l'heure fatale du contrôle douanier, même si la longueur totale du serpentin était de loin inutilement grande. Fallait y être pris au piège pour se rendre compte de l'intensité du ridicule de cette longue marche, croisant à plusieurs reprises les mêmes gens de diverses origines mais tout aussi incrédules les uns que les autres. Nous croyions avoir vu le comble du ridicule à notre arrivée aux douanes russes, mais non, c'est bien aux douanes canadiennes de l'aéroport Trudeau que nous avons eu la chance de le rencontrer. J'ai osé retirer une des bandes qui balisaient le trajet pour court-circuiter le piège à cons et je me suis fais aussitôt avertir de ne pas faire ça parce que je ne comprenais pas tout l'impact que ça occasionnait sur l'organisation de la douane canadienne à Trudeau. Je vous dis, c'était surréaliste! C'était comme être pris dans un très mauvais cauchemar sans espoir de sortie. J'étais gêné devant les étrangers que je croisais encore et encore dans le manège infernal et j'avais envie de m'excuser auprès d'eux et de les rassurer en leur disant que ça ne reflétait pas nécessairement le Québec et ses gens. C'était un dernier test de notre patience je crois. Je pense qu'il doit y avoir des caméras quelques part avec des agents qui visionnent le tout en se bidonnant à fond et en se disant que ça ne se peut pas que tout le monde suive ça docilement sans rien dire... Bon, ça suffit, je m'excuse d'avoir extériorisé mes frustrations de la sorte; retenez surtout la comparaison avec les douanes russes.
Pour le reste, cette dernière journée s'est achevée dans les retrouvailles du bonheur. Vous étiez là, les parents, fidèles à vos ouailles que vous aimez tant. Au fil des prochains jours, vous verrez que vos filles ont changé. Elles ne sont plus les mêmes, elles ont vécu des expériences, rencontré des gens, vu des choses qui ont changé leur vision du monde. En plus, elles sont devenues de meilleures choristes.
Ceci clôt le récit quasi quotidien de nos péripéties autour de la Baltique. Nous garderons de ce voyage une empreinte indélébile sur le coeur et sur la mémoire. Nous revenons heureux et changés.
À la prochaine.
Eh oui, puisqu'il faut bien boucler la boucle, nous voilà de retour à Montréal au terme d'une journée épuisante et très longue. Nous nous sommes en effet levés très tôt ce samedi matin à Helsinki pour attraper notre vol de 6h30. L'hôtel nous avait quand même préparer un déjeuner ce qui a été très apprécié même si les appétits n'étaient pas très éveillés à cette heure matinale. Le rendez-vous à la salle pour déjeuner avait été fixé à 3h45. Rendu à 4h, nous nous sommes rendus compte qu'il en manquait deux: Anne-Sophie et Gloria. Philippe est remonté sur les étages pour vérifier et il a été accueilli par un petit visage tout ensommeillé dans l'entrebâillement de la porte et Gloria qui s'exclame tout d'un coup avec de grands yeux ronds: "Oh! my God!!" Je pense que deux minutes plus tard elles étaient avec nous en train de manger, pas exactement les yeux vis-à-vis des trous, mais on avait tous un peu cette tendance de toute façon.
Une allée couverte reliait l'hôtel à l'aéroport à distance de marche. Nous déambulions dans la noirceur et la brume matinale sous les cônes lumineux des lampadaires (comme dans les vieux films. Non, bien avant 2009 et Justin Bieber les filles! des fois faut préciser ce qu'on veut dire par vieux...). Pas beaucoup de monde à l'aéroport mais quand même une certaine activité. Nous enregistrons les cinquante-deux passagers de notre équipée à l'aide de trois bornes automatisées. Comme vous avez pu le constater à notre départ de Trudeau il y a deux semaines, ça prend toujours un certain temps. Bref, une heure plus tard, nous avons nos cartes d'embarquement et nos bagages sont enregistrés. Le passage vers la sécurité se passe bien et nous sommes rapidement dans la salle d'attente de la porte d'embarquement. Ça me donne l'occasion ici de mentionner que les filles de cette tournée ont été en tout temps très responsables et éveillées aux consignes qu'on leur donnait, à savoir de ne pas laisser son passeport à côté du lavabo dans les toilettes d'aéroport, de prendre garde aux pickpockets de ce monde, de suivre la cadence lorsqu'on se promène en groupe dans les rues, d'être ponctuelles aux heures de rendez-vous de toutes sortes qui sont fixés à tout moment dans une tournée du genre. Je voulais juste dire: bravo les filles!
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Les soeurs... |
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Une image vaut mille mots |
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgG16rpIrc5zRppEVYNjt-tWNQMWD74ZRm-RwgGalWP-o-Ypc1OHMtCFH6_O1p5xxW1qIjSDdzALKvuMSV_1UBxmc5IIRmkarnh8JJgFJn11TPZcYQ872VgeeyKpIS757Wl8LOo_ThGewc/s200/Dernier+sprint+photo-+Amsterdam%21.jpeg)
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Pierre-Antoine, notre guide |
L'embarquement était prévu à l'origine à 14h25 mais il a été retardé d'une heure à notre grande déception. À ce stade de la tournée et avec la fatigue, on s'irrite plus facilement face aux petits contretemps. Mais personne ne s'en est formalisé et les filles ont continué à montrer une patience à toute épreuve. Finalement, décollage vers 16h. Le commandant nous annonce que, dû à des vents contraires plus intenses qu'à l'habitude, le vol sera un peu plus long, soit d'une durée de 7h10. Bon, aussi bien s'installer confortablement, autant qu'on puisse le faire dans un avion, et puis regarder des films, écouter de la musique, lire un peu, faire des devoirs qui ont pris du retard un peu, parler, dormir si possible et puis, penser à nos gens qui nous attendent à l'aéroport, avec tout leur amour.
À notre descente de l'avion, les douaniers nous attendaient avec devant eux, une espèce de serpentin à imbéciles, d'une longueur équivalente à près de 500 mètres, que l'on était obligé de suivre d'un bout à l'autre comme autant de têtes de bétail jusqu'à l'heure fatale du contrôle douanier, même si la longueur totale du serpentin était de loin inutilement grande. Fallait y être pris au piège pour se rendre compte de l'intensité du ridicule de cette longue marche, croisant à plusieurs reprises les mêmes gens de diverses origines mais tout aussi incrédules les uns que les autres. Nous croyions avoir vu le comble du ridicule à notre arrivée aux douanes russes, mais non, c'est bien aux douanes canadiennes de l'aéroport Trudeau que nous avons eu la chance de le rencontrer. J'ai osé retirer une des bandes qui balisaient le trajet pour court-circuiter le piège à cons et je me suis fais aussitôt avertir de ne pas faire ça parce que je ne comprenais pas tout l'impact que ça occasionnait sur l'organisation de la douane canadienne à Trudeau. Je vous dis, c'était surréaliste! C'était comme être pris dans un très mauvais cauchemar sans espoir de sortie. J'étais gêné devant les étrangers que je croisais encore et encore dans le manège infernal et j'avais envie de m'excuser auprès d'eux et de les rassurer en leur disant que ça ne reflétait pas nécessairement le Québec et ses gens. C'était un dernier test de notre patience je crois. Je pense qu'il doit y avoir des caméras quelques part avec des agents qui visionnent le tout en se bidonnant à fond et en se disant que ça ne se peut pas que tout le monde suive ça docilement sans rien dire... Bon, ça suffit, je m'excuse d'avoir extériorisé mes frustrations de la sorte; retenez surtout la comparaison avec les douanes russes.
Pour le reste, cette dernière journée s'est achevée dans les retrouvailles du bonheur. Vous étiez là, les parents, fidèles à vos ouailles que vous aimez tant. Au fil des prochains jours, vous verrez que vos filles ont changé. Elles ne sont plus les mêmes, elles ont vécu des expériences, rencontré des gens, vu des choses qui ont changé leur vision du monde. En plus, elles sont devenues de meilleures choristes.
Ceci clôt le récit quasi quotidien de nos péripéties autour de la Baltique. Nous garderons de ce voyage une empreinte indélébile sur le coeur et sur la mémoire. Nous revenons heureux et changés.
À la prochaine.